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Annick De Craene

Uccle, '---

Annick, née à Uccle à une ère où l’on payait encore en espèces (personne n’a pensé à inventer l’appli “amitié instantanée” à l’époque), a traversé la vie avec un athéisme joyeusement revendiqué et une certaine circonspection envers la bonté humaine. Prudente sans jamais être cynique, elle s’est forgé une carapace solide, cultivant sa propre allégresse et réservant sa confiance à des amis chers — sa véritable famille, puisque la famille d’origine semblait avoir raté l’examen d’amour inconditionnel. Architecte de talent (il paraît qu’on peut croiser son œuvre au coin d’une rue ou d’une conversation arrosée), Annick est aussi reine du tennis de quartier, gourmet invétérée, et franc-maçonne récente. Très ouverte au changement (sauf si c’est l’époque du franc en Belgique qui revient), elle aime tester de nouvelles recettes de vie tout en respectant quelques rituels. Son secret ? Tomber, mais toujours rebondir, si possible la raquette à la main.

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Fondations Il y a, dans chaque vie, ces petits points de départ qui nous façellent à notre insu. Annick est née à Uccle, à une époque dont elle aime croire qu’elle a été grave et joyeuse à la fois, encore obscure dans les faits mais lumineuse dans les souvenirs. Fille unique, dotée d’un humour piquant et d’une tendance irrépressible à la franchise, elle a grandi dans une famille où l’affection n’était pas un réflexe évident, surtout lorsque l’on ne rentre pas parfaitement dans les cases soigneusement tracées par la tradition. Annick a vite compris qu’elle devrait trouver son propre chemin, parfois loin de la tendresse familiale. "Je n'ai pas beaucoup de famille, et j'en ai encore moins maintenant qu'ils connaissent mon orientation sexuelle", confie-t-elle, non sans une pointe de fatalisme, souvent compensée par ce courage têtu qui la caractérise. Mais Annick n’est pas du genre à ruminer longtemps : elle a très vite transformé la déception en autonomie. Dès son plus jeune âge, la religion ne l’a guère séduite. « L’athéisme s’est imposé comme une solution naturelle à la confusion », dira-t-elle plus tard avec ce sourire en coin qui en dit long. Pas par fronde pure, mais par clarté d’esprit. La jeunesse d’Annick n’est donc pas tissée de dogmes mais de questions, jamais tout à fait résolues, mais toujours assumées. Rêves et ambitions Au cœur d’Uccle, entre béton et feuillages, Annick grandit avec une curiosité insatiable. Elle découvre très tôt, et avec étonnement, qu’il y a deux manières d’exister : suivre le fil de la convention ou plonger tête la première dans l’inconnu. Un équilibre subtil qu’elle considère aujourd’hui comme un art de vivre. C’est ainsi qu’elle s’autorise à aimer, à oser, à rêver d’un métier qui construit et façonne le monde : l’architecture. Tracer des plans, imaginer l’espace, repenser l’usage du quotidien – voilà ce qui la rassemble, la console et l’élève. Mais elle n’ambitionne pas la célébrité tapageuse ou le pouvoir clinquant ; l’idée d’être « quelqu’un », dans le sens mondain du terme, la laisse assez indifférente. Ce qui compte pour elle, c’est de savoir qui elle est, à l’intérieur. L’argent, bien sûr, elle n’en néglige pas l’utilité – surtout après avoir survécu à quelques années de vaches maigres, où chaque euro faisait la différence. Mais, affirme-t-elle avec son air décidé, « le vrai capital, c’est la force intérieure et l’entourage que l’on choisit. » Défis et croissance La vie ne l’a pas épargnée, et Annick ne cultive ni l’amertume, ni la victimisation. À bien écouter son récit, on comprend vite que c’est le revers des cartes qui a forgé son inébranlable solidité. Les échecs, elle les a connus. Et pas des moindres. Mais Annick a ce talent rare : celui de se relever avec style. « Mes amis sont ma famille, ils ont toujours été là pour colmater mes brèches », explique-t-elle en pensant à ces soirs où, autour d’un plat un peu raté mais partagé, renaissaient les sourires et la force collective. Apprendre à se méfier, à reconnaître ce que veulent vraiment les gens, c’est aussi une leçon apprise parfois dans la douleur. Annick avoue ne plus croire naïvement à la bonté universelle, ni à l’humanité parfaitement honnête. Mais elle veille scrupuleusement à préserver sa propre droiture – « on n’est jamais mieux servi que par soi-même », plaisante-t-elle en haussant les épaules. Le sport, la cuisine, la franc-maçonnerie sont devenus pour elle autant de piliers robustes qui tiennent bon, même par grand vent. Son club de tennis fonctionne presque mieux qu’un psychanalyste : sur le court ou autour d’un plat, on se refait le moral, on partage ses défaites et ses victoires, on construit, encore et toujours. Réalisations et influence Demandez à Annick ce dont elle est la plus fière, et vous verrez ses yeux pétiller d’une fierté discrète. Être architecte, pour elle, ce n’est pas avoir son nom sur les murs, mais savoir que, parfois, en se promenant par hasard, elle tombe sur un bâtiment qu’elle a imaginé, et dans lequel des gens vivent, travaillent, aiment. C’est là, dans ce détail oublié du quotidien, que se nichent ses réussites véritables. L’influence, Annick l’exerce à son insu. Elle ne cherche pas l’admiration, mais elle inspire naturellement par son goût pour l’expérimentation et sa capacité à intégrer le changement sans crainte. En club, dans la cuisine, sur les courts, elle encourage à essayer, à échouer, à recommencer. Les anciennes valeurs, elle s’en sert quand elles font sens, jamais pour s’y enfermer. Quant aux routines, elle s’en amuse : « Ce qui est bon deux fois, pourquoi s’en priver une troisième ? » Vision Misère, guerres, mensonges – Annick connaît le revers sombre du monde et n’a pas d’illusions romantiques. Mais chez elle, le pessimisme ne dure jamais. Oui, elle aimerait voir certaines mentalités et pratiques d’un autre temps s’évanouir plus vite – pourquoi continuer à payer en espèces ou s’accrocher à des préjugés absurdes ? Cette impatience face à l’inertie sociale ne la quitte jamais vraiment. L’avenir, Annick le voit hybride, fait d’expériences nouvelles et de bonnes habitudes. Elle croit dur comme fer que le rythme effréné du monde moderne est une chance à saisir, une promesse que tout peut changer, souvent pour le meilleur. Ce qui compte, pour elle, ce n’est pas d’être reconnue pour sa radicalité, mais pour sa polyvalence, son ouverture et sa capacité à toujours s’adapter. « J’aime essayer de nouvelles choses, mais rien ne m’empêche de savourer les petits rituels », conclut-elle dans un rire. Au fond, la vie selon Annick est une suite de saisons, où l’on cueille ce qui pousse, sans jamais se priver de replanter autre chose. Ainsi avance-t-elle, droite et vivante, tirant du présent tout ce qu’il a à offrir – et, au passage, rendant le monde un peu plus habitable pour ceux qui, comme elle, cherchent leur place hors des sentiers battus.

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